Cette conférence a eu
lieu le mardi 10 février 2009 dans la salle polyvalente
Centre Est de l'Ecole Polytechnique Fédérale
de Lausanne, le chemin bien balisé au sein de
l'école et l'annonce de sa tenue largement publiée dans
les medias. Biens ! La salle était au 3/4 pleine et les
intervenants étaient les suivants: Le Dr Merkel donna tout d'abord une longue information sur les théories de base de la radioélectricité et quelques infos sur ce qui se passe en France du point de vue de la recherche et de la protection contre les rayonnement non-ionisants. Ces derniers, sont ceux situés en dessous des rayons X (rayons visibles et en-dessous du point de vue fréquence). Les rayons ionisants sont donc ceux dont la fréquence est supérieure aux rayons ultra violets, donc les rayons X et les rayons gamma. Comme tous les rayonnements, leur énergie est proportionnelle à la fréquence. En France, le champ max est de 41 V/m pour la bande GSM de 900 MHz, mais à Paris, une charte admet un champ maximum de 2 V/m (moyenné sur une semaine, donc pas directement comparable avec les 41 V/m selon l'expert). Le site de l'Agence Nationale de Fréquences (ANFR) donne une carte avec l'intensité du rayonnement radioélectrique mesuré dans toute la France. Des informations utiles se trouvent aussi sur le site de Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail. Une quinzaine de scientifiques travaillent dans cette agence mais les recherches font intervenir environ 500 ingénieurs extérieurs (de l'industrie donc). Son exposé mis en
évidence le fait qu'aucune expérimentation n'est faite sur
l'effet des rayonnements de faible dose. La Dr Mirjana Moser parla ensuite (en anglais!) de la situation en Suisse. Peu de renseignements intéressants hélas, "tout est sous contrôle" et "la population est plus inquiète des effets de la fumée et des produits chimiques que des effets des rayonnements radioélectriques". La norme suisse est de 6 V/m pour le 900 MHz. Au sujet des émissions des Natel et antennes relais, ses graphiques tendent à prouver qu'il n'y a pas d'effet délétères perceptibles sur l'être humain, les cas constatés semblant largement être pris pour des cas psychosomatiques, sans le dire cependant (mis dans la catégorie des effets non scientifiquement prouvés). Le moment le plus instructif fut celui où le public posa des questions, notamment lorsqu'elle déclara qu'il y avait des études qu'elle ne pouvait pas faire car il n'y avait que 3 personnes dans son Office fédéral à s'occuper de cette question, et qu'ils se partageaient un poste à plein temps!... La thèse belge (Université de Louvain) qui constate l'effet des rayonnements GSM sur les rats n'a pas l'air d'être connue des intervenants et manifestement aucune étude n'est faite sur les rayonnements faible mais permanents, ni sur les effets de la conjonction de plusieurs nuisances.
Conclusions Ce sont des conclusions personnelles mais on aboutit malheureusement toujours aux mêmes:
Merci à l'EPFL d'avoir
organisé cette conférence. Son responsable hygiéniste
devra prochainement approuver l'installation de 800
collaborateurs dans le nouveau centre, chacun avec un ou
deux ordinateurs, et ses questions étaient finalement les
nôtres. Quelle technique de communication installer pour
éviter des nuisances? Après cette conférence, un auditeur
crédule pourrait répondre "n'importe laquelle"
puisqu' "aucun effet nuisible pour l'être humain n'a
été constaté" selon les conférenciers. Michel Vonlanthen |