Ordinateurs quantiques
20240130_on
avance
(Ceci est le résumé de ce que j'ai appris jusqu'à
présent)
C'est difficile de comprendre comment fonctionne
la physique quantique (PQ). D'ailleurs, quelqu'un a écrit "Si
quelqu'un n'est pas choqué par la physique quantique, c'est qu'il ne
la comprend pas".
Cela tient au fait que la PQ est contre-intuitive.
Ce n'est pas pour rien que même Einstein n'y croyait pas au départ.
Cela tient aussi au fait que peu de chercheurs savent vulgariser ce
qu'ils font, et probablement même qu'ils ne veulent pas être trop
clairs afin de garder l'avance qu'ils ont.
Rappelons l'ancien directeur de la Fed américaine
(contrôleur de la bourse), Alan Greespan, qui disait à la fin de ses
exposés "Si vous m'avez compris, c'est que je me suis mal exprimé",
sous-entendant qu'il ne voulait pas qu'on le comprenne.
Mais on comprend mieux ce sujet en étant
conscients que:
-
Personne ne comprend encore pourquoi la PQ
n'obéit pas aux règles de la physique classique. L'intrication,
par exemple, reste encore incomprise. On ne sait pas comment
cela fonctionne. Par contre on peut en utiliser ses
effets.
-
On utilise la PQ car ses effets sont
scientifiquement valides. On peut les calculer, les
prédire et en refaire les expériences, ça fonctionne. On peut
donc dire qu'on utilise la physique quantique sans en comprendre
les bases.
-
Il existe peu d'explications sur les
ordinateurs quantiques. Probablement parce que ce sujet est
sensible, ceux qui y travaillent ne veulent pas divulguer
le résultat de leurs recherches afin de ne pas perdre leur
avance.
Une vidéo (Entreprise Alice & Bob) qui permet de récolter quelques
notions:
https://www.youtube.com/watch?v=a1JoQssKoPg
On y comprend qu'un ordinateur quantique (OQ) est
constitué de portes comme dans tout ordinateur classique, sauf que:
-
Ces portes fonctionnent non pas avec des bits
(2 états) mais avec des qubits (infiniment d'états)
-
Les effets quantiques n'apparaissent qu'à
très basse température, proche du zéro absolu. L'OQ doit
donc être protégé de la température ambiante.
-
La durée de vie des qubits est très courte,
typiquement 1 ms. Leur état peut être modifié par les
champs électro-magnétiques ambiants. Un OQ doit donc être monté
dans une cage de Faraday (blindage contre les interférences
électro-magnétiques).
-
Le câblage entre les modules se fait au moyen
de câbles coaxiaux semi-rigides et de
fiches SMA tels que
ceux que nous utilisons en hyper fréquence. On le voit sur
l'image ci-dessous.
-
Un OQ travaille avec des fréquences proches
de 10 GHz
-
Vu que les qubits peuvent prendre tous les
états entre 0 et 1, les calculs se font en parallèle
(ce qui explique leur vitesse). On
peut imaginer la chose avec un ruisseau qui entre, qui se divise
en un très grand nombres de filets d'eau (OQ de 100 qbits = 2100
filets) formant un fleuve
(calcul parallèle), et qui en ressort, calcul fait, sous forme
de ruisseau.
-
Un OQ ne peut travailler que sur certaines
applications bien spécifiques. Par exemple calculer les facteurs
premiers d'un nombre (cryptographie), simuler des phénomènes
complexes, etc.
Voir un ordinateur quantique (Entreprise Alice &
Bob):
https://www.youtube.com/watch?v=elku74rj1lQ
Le calcul et l'ordinateur quantique (CEA):
https://www.cea.fr/comprendre/Pages/nouvelles-technologies/essentiel-sur-ordinateur-quantique.aspx
On avance à nouveau grâce à cette vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=fIEH4-P2nyQ
On y voit un spécialiste, Andréa Morello
(Université de Sydney, Australie, UNSW), qui explique comment
fonctionne son ordinateur quantique à un visiteur. Il est un des
premiers à avoir créé un diplôme d'inginiérie quantique au monde.
C'est très intéressant parce que c'est la première fois que je vois
quelqu'un faire ce genre de démo. En guise d'introduction, il montre
son tableau noir et déclare que si vous comprenez ce qui y est
écrit, il vous engage sur le champ... La spécialité manque de bras
(ou plutôt de têtes) !
Fig 1: l'ordinateur quantique
Quelques informations glanées durant l'exposé:
-
Actuellement, l'ordinateur quantique n'est
encore qu'à un stade expérimental. On teste sa technologie et on
essaye de l'améliorer, le principal écueil étant de devoir
refroidir la puce à 0,01 degrés
au-dessus du zéro absolu. Donc pas encore
d'application réelle mais de la recherche.
-
Le gaz utilisé comme réfrigérant est de l'hélium
car c'est la seule matière qui ne se solidifie jamais, même à 0
degré Kelvin. D'autres types d'OQ utilisent de l'hélium liquide,
qui a l'avantage de ne pas être sensible aux vibrations,
contrairement au gaz.
-
L'OQ présenté, très petit en taille,
travaille avec 3 qubits,
constitué d'un atome d'antimoine
(51 neutrons) et de l'électron qui tourne autour de son noyau.
Son noyau possède 8 états quantiques, 2 à la puissance 3 ce qui
donne 4 qubits en y incluant
l'électron. Un autre OQ, plus ancien, utilisait un atome de
phosphore (15 neutrons), 2
qubits seulement.
-
La puce est faite en
silicium isotopiquement dopé (3 isotopes
différents) afin d'être neutre du point de vue du spin. Avec ce
silicium-là, l'effet quantique peut durer quelques microsecondes
alors qu'avec du silicium traditionnel, ce serait 1 nano
seconde, donc pas assez longtemps pour pouvoir faire des
calculs.
Fig 2: Le coeur de l'OQ: la puce. Tout le reste
c'est le réfrigérateur (Fig 1)
-
Maintenir la puce à
une température si basse est un cauchemar. Le haut du
réfrigérateur est à -269 degrés et le bas, où se trouve la puce,
à -272, 999, isolée du reste dans un caisson à part. Des
varistances mesurent la température à chaque étage mais elles ne
doivent pas chauffer. Les câbles aussi ne doivent pas
transmettre la chaleur extérieure. Le labo a développé des
câbles enrobés de graphite pour lutter contre ce phénomène.
Actuellement il faut environ 20 minutes pour que la température
descende à son point de travail.
-
Un autre problème ce sont les
vibrations, qui induisent du
bruit dans les câbles
semi-rigides parce que ceux-ci se contractent avec le froid et
l'âme en cuivre ballotte, ce qui génère du bruit
électro-magnétique à une impédance de 100kOhms. Tout le
réfrigérateur est donc monté sur silent
blocks et lesté avec des poids en béton de 250kg.
-
Les expériences se font à l'aide de
scripts en Python. Une puce
peut être testée durant plusieurs années sans être remplacée par
une autre. On utilise le même "réfrigérateur" pour cela, la puce
est la seule partie qu'on change. Les puces ne subissent
qu'un cycle thermique car elle n'ont qu'une seule charge puisque
le but est de tester un seul électron
et son spin. A éclaircir.
Si la position de l'électron varie ne serait-ce
que de 50 nanomètres, son comportement peut varier.
-
On veut donc mesurer le spin d'un électron et
pour cela on utilise un transistor
MOSFET modifié en guise de capteur. L'ordre de
grandeur du courant maximum qui le traverse est de
0,5 nano Ampère. Le
transistor contient une barrière à
effet tunnel qui permet de ne laisser passer qu'un
seul électron à la fois. Pour statistiquement détecter un seul
électron (un qubit), l'amplificateur qui suit le capteur
doit amplifier le flux à 6,24 Millions
d'électrons par seconde.
-
En jouant sur la polarisation du transistor,
on fait varier la barrière jusqu'à ce qu'un seul électron puisse
traverser. Il se retrouve alors sur le drain du transistor.
C'est l'électron d'antimoine sur lequel nous avons implanté la
puce de silicium. C'est le script qui sweep la tension de
polarisation et qui permet à un électron de passer lorsque la
barrière tunnel est au bon niveau.
-
Le codage des qubits se fait par
résonance magnétique.
-
En fait, le qubit
est le spin de l'électron, sa rotation. On le détecte
en plaçant la puce dans un champ magnétique de
1 Tesla, ce qui est énorme.
Par comparaison, le champ magnétique terrestre est de 50 micro
Teslas, 50 millionièmes de Tesla. Ce champ est généré par un
aimant à supraconducteur à niobium
titane (inductance 10 Henrys, courant 100 Ampères).
-
Vu qu'il est supraconducteur, une fois le
courant désiré atteint, on peut lui couper l'alimentation, le
courant continue ad perpetum à tourner dans le solénoïde (avec
tout de même une perte de 40 part/milliard par heure, seulement
mesurable avec un capteur quantique hyper sensible). Par
contre, l'aimantation se coupe si on arrête de refroidir
l'aimant car il perd son effet supraconducteur. C'est alors
catastrophique car le fil du solénoïde se transforme en
résistance qui doit dissiper toute la puissance qui lui a été
injectée pour obtenir le champ magnétique de 1 Tesla. L'hélium
refroidisseur part alors en ébullition, la cata !
-
Pour éviter cette catastrophe, un court fil
supraconducteur chauffé par une résistance court-circuite le
solénoïde. Lorsqu'il est chaud , il a une résistance de quelques
Ohms, ce qui n'a aucune influence sur le solénoïde, quelques
Ohms contre 0 Ohm. Il suffit alors de couper le courant dans la
résistance et le court-circuit passe de quelques Ohms à zéro Ohm
par effet supraconducteur, ce qui stoppe la circulation du
courant dans le solénoïde
-
Toute l'installation est
mise à la masse afin
d'éliminer tout bruit indésirable, des bandes de cuivres reliées
à un dispositif conducteur enterré. cette masse est évidemment
séparée des autres masses du bâtiment. L'EMI (Electro
Magnetic Interference) est un grand
problème car les oscillateurs fonctionnent à 40 GHz.
-
L'effet de 1 tesla sur un électron libre
génère un spin de 28 GHz. 40 GHz correspond à un champ de 1,4
Tesla selon la constante de Boltzmann. Par contre, le processeur
de l'OQ fonctionne à 1MHz environ.
-
La mesure du
spin du
noyau se fait en sweepant le champ magnétique autour
de 40GHz. Lorsque la fréquence du spin est égale à la fréquence
du balayage, un courant passe en sortie du transistor ce qui
donne la valeur du spin du noyau. L'antimoine a 8 niveaux
possibles de spin, 2 à la puissance 3. Un atome d'antimoine
correspond donc à 3 qubits. La mesure du spin d'un noyau
consiste donc à mesurer sa fréquence de résonance parmi les 8
possibles (pour l'antimoine). Lorsque
la fréquence du balayage de l'aimant est égale à la fréquence de
résonance du noyau d'antimoine, on lit alors la valeur de son
orientation, de son spin. Une fois la mesure faite,
le spin disparaît par effet quantique. Il ne peut pas être
copié.
-
Une ordinateur de ce type-ci ne sert qu'à la
recherche et à l'enseignement mais ne peut en aucun cas avoir
une application pratique. L'application la plus prometteuse d'un
ordinateur quantique est de simuler le fonctionnement d'une
molécule. Par exemple afin de trouver un remède contre une forme
spécifique de cancer. Un ordinateur classique n'est pas
suffisamment puissant pour le faire, le calcul prendrait des
siècles. . Le plus puissant des plus puissants des ordinateurs
classiques ne peut actuellement simuler le fonctionnement d'une
molécule de caféine, une molécule assez simple, mais rien de
plus. Il faudra un ordinateur quantique ayant
entre 100 et 1000 très bons qubits
pour y arriver. "très bons qubits" signifie des qubits
suffisamment stables pour pouvoir y opérer des milliers, voire
des millions d'opérations sans erreurs.
-
Pour pallier au manque de stabilité des
qubits, on en utilise plusieurs en parallèle pour en
corriger les erreurs. Il en
faut 3 au minimum pour cela,
raison pour laquelle l'antimoine est intéressant, il a 3 qubits.
Un ordinateur quantique devra être couplé avec un ordinateur
classique très rapide afin de détecter les erreurs et les faire
corriger en temps réel.
-
Le codage d'un qubit
consiste à le soumettre à un flux magnétique de haute
fréquence de 7 fréquences successives (8 niveaux = 7 espaces) en
phase les unes avec les autres à une cadence de 1 ms. Il faut
donc un générateur capable de le faire à 40GHz ce qui n'est pas
simple à fabriquer. Grâce à l'utilisation de FPGA, on peut y
arriver.
Quelques définitions
- Superposition
Contrairement aux bits classiques qui ne peuvent être soit 0,
soit 1, les qubits peuvent être dans un état de superposition,
représentant à la fois 0 et 1 en même temps.
Un système quantique peut être dans plusieurs états à la
fois. Il faut en réalité
comprendre que le système est dans un
état quantique
unique,
mais que les mesures peuvent donner plusieurs résultats
différents, chaque résultat étant associé à sa
probabilité d'apparaître lors de la mesure.
Parallélisme quantique
En exploitant la superposition, les ordinateurs quantiques
peuvent effectuer plusieurs calculs en parallèle, offrant un
potentiel d'accélération significatif pour certaines tâches
spécifiques, telles que la factorisation d'entiers et la
recherche dans des bases de données non structurées.
Mesure quantique
Lorsqu'un qubit est mesuré, il "choisit" un état spécifique,
soit 0, soit 1, avec une probabilité déterminée par les
amplitudes de probabilité résultant de la superposition. La
mesure quantique convertit l'information quantique en une
information classique.
- Intrication Les qubits
peuvent être intriqués, ce qui signifie que
l'état d'un qubit
est lié à l'état d'un autre, même s'ils sont physiquement
séparés. Les changements d'état d'un qubit intriqué peuvent
instantanément affecter l'état de l'autre, ce qui permet une
coordination et une corrélation quantique.
Lorsque des qubits sont intriqués, la mesure de l'état d'un qubit peut instantanément déterminer l'état de l'autre, même
s'ils sont éloignés. Cela permet des opérations simultanées sur
des qubits distants, améliorant l'efficacité des calculs
quantiques.
- Porte quantique
Les
opérations sur les qubits sont effectuées à l'aide de portes
quantiques. Ces portes modifient l'état des qubits, réalisant
ainsi des opérations quantiques. Des portes quantiques telles
que la
porte de Hadamard sont couramment utilisées pour créer
des superpositions.
- Dans le débat philosophique concernant l'interprétation
de la mécanique quantique, certaines approches
telles que l'interprétation
de Copenhague considèrent que l'état quantique n'est pas un
élément de réalité au sens qu'Einstein
donnait à ce terme, mais simplement un intermédiaire de calcul
utile pour prévoir les mesures; d'autres approches font
appel à la notion de
décohérence quantique pour décrire le processus mis en œuvre
lors d'une mesure quantique.
Les tenants de l'interprétation de Copenhague estiment que le
cadre conceptuel hérité de la
physique classique n'est pas adapté pour décrire
l'infiniment petit. En particulier, il suppose que dans tout
acte de mesure, l'objet mesuré et l'appareil de mesure sont
totalement séparés. Or, ce n'est plus
le cas lorsque l'échelle atomique est considérée. Non
localité et aspect actif de l'appareil de mesure.
- ATOME
La
couche de valence est la couche électronique la plus
externe d'un atome; le nombre d'électrons qui l'occupent
détermine les propriétés chimiques
de l'atome. Les éléments chimiques dont la couche de valence
n'est occupée que par un électron - l'hydrogène et les métaux
alcalins - sont les plus réactifs, tandis que ceux dont la
couche de valence est saturée d'électrons - les gaz nobles -
tendent à être chimiquement inertes.
Les
couches électroniques sont identifiées par leur nombre quantique
n,
valant 1, 2, 3, etc.
ou, historiquement, par les lettres K, L, M, etc.
utilisées en spectroscopie des rayons X. Elles correspondent à
une énergie croissante, qui
se traduit par un éloignement croissant
au noyau atomique.
Le nombre de couches électroniques
ne peut dépasser 7 pour les
atomes à l'état fondamental mais il peut prendre des
valeurs bien plus élevées dans le cas d'atomes
excités, comme c'est notamment le cas pour les
atomes de Rydberg.
- On appelle excitation tout
phénomène qui sort un
système de son état de repos pour l'amener à un état
d'énergie supérieure. Un électron excité est un
électron qui possède une
énergie potentielle supérieure au strict nécessaire.
Lorsqu'un électron gagne de l'énergie, par exemple en
absorbant l'énergie d'un
photon, il peut sauter de son orbite à une orbite possédant
une énergie potentielle supérieure. Un électron dans cet état
est appelé électron excité. Cet
état d'excitation n'est pas un état stable pour un électron et
ne peut donc pas durer longtemps: puisqu'une orbite inférieure
est disponible, l'électron va - à un moment donné - retourner de
lui-même à l'orbite ayant une plus petite énergie potentielle.
Il va alors rendre à l'environnement l'énergie qu'il avait
gagnée, sous forme d'un photon.
Généralement, le passage à une orbite
d'énergie inférieure se fait à une vitesse éclair. Mais parfois,
ce passage est - suivant la mécanique quantique - interdit.
Dans ce cas, le retour de l'électron à l'orbite inférieure
peut durer très longtemps, même plusieurs minutes dans certains
cas. Cet effet est appelé
phosphorescence et est,
entre autres, utilisé pour fabriquer des jouets luisant dans le
noir (qui émettent de la lumière dans l'obscurité pendant un
certain temps).
Les différences d'énergie entre les
orbites les plus éloignées du noyau de l'atome sont de
l'ordre de quelques
électron-volts (eV). Les photons qui y correspondent peuvent
avoir une longueur d'onde de lumière visible. Cet effet est
utilisé par exemple dans les lampes LED
et les lasers.
Les
différences d'énergie entre les orbites les plus proches du
noyau dans les atomes plus lourds (p. e. des métaux comme le
fer, le
cuivre et le
molybdène) sont des milliers de fois plus importantes
(parfois jusqu'à des dizaines de milliers d'électron-volts). Les
photons qui y correspondent ont une longueur d'onde du domaine
des
rayons X.
- La
résonance magnétique nucléaire (RMN)
est une propriété de certains
noyaux atomiques possédant un
spin
nucléaire (par exemple
1H,
13C,
17O,
19F,
31P,
129Xe…), placés dans un
champ magnétique. Lorsqu'ils sont soumis à un
rayonnement électromagnétique (radiofréquence),
le plus souvent appliqué sous forme d'impulsions, les
noyaux atomiques peuvent absorber l'énergie du rayonnement
puis la relâcher lors de la relaxation. L'énergie mise en jeu
lors de ce phénomène de résonance correspond à une
fréquence très précise, dépendant du champ magnétique et
d'autres facteurs moléculaires. Ce phénomène permet donc
l'observation des propriétés
quantiques magnétiques des noyaux dans les phases gaz,
liquide ou solide. Seuls les atomes dont les noyaux possèdent un
moment magnétique donnent lieu au phénomène de résonance.
- Le
noyau atomique est la région
située au centre d'un
atome, constituée de
protons et de
neutrons (les
nucléons). La taille du noyau (de l'ordre du
femtomètre, soit 10−15 m)
est environ 100 000 fois plus petite que celle de l'atome (10−10 m)a
et concentre quasiment toute sa
masse. Les
forces nucléaires qui s'exercent entre les nucléons sont à
peu près un million de fois plus grandes que les forces entre
des atomes ou des
molécules.
De nombreux noyaux, dits
radioactifs, sont instables et se transforment spontanément
en d'autres noyaux en émettant un électron, un
positon ou un
hélion, en capturant un électron ou en se divisant en
plusieurs noyaux, voire — pour certains noyaux particulièrement
excédentaires en protons ou bien en neutrons — en émettant un ou
plusieurs neutrons ou
protons.
Les noyaux peuvent aussi être sujets à une
transmutation provoquée par l'impact d'un autre noyau, d'une
particule ou d'un
rayonnement électromagnétique.
A suivre...
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